Contexte du projet

L’objectif global du Fonds mondial pour la nature (WWF) est d’empêcher la catastrophe mondiale par la destruction du monde naturel et de l’environnement, façonnant à leur tour un avenir où les gens et la nature peuvent exister harmonieusement.

Le Bassin du Congo, est l’un des points sensibles des biodiversités les plus importantes au monde. C’est la deuxième plus grande forêt tropicale sur Terre, donc l’une des régions prioritaires mondiales du WWF. Ainsi, il est primordial de travailler en collaboration avec les peuples autochtones et les communautés locales qui y vivent.

Des efforts de conservation durables, efficaces et viables ne sont pas possibles sans l’implication  et la contribution des communautés locales et autochtones qui sont les gardiennes de ces forêts depuis des temps immémoriaux. Les moyens de subsistance, la culture et la survie des Autochtones sont intimement liés au monde naturel. Ce monde est quant à lui intimement lié à leur environnement, et, par conséquent, leurs connaissances écologiques inestimables.

Des efforts de conservation durables, efficaces et viables ne sont pas possibles sans l’implication  et la contribution des communautés locales et autochtones qui sont les gardiennes de ces forêts depuis des temps immémoriaux. Les moyens de subsistance, la culture et la survie des Autochtones sont intimement liés au monde naturel. Ce monde est quant à lui intimement lié à leur environnement, et, par conséquent, leurs connaissances écologiques inestimables.

L’exploitation des ressources à grande échelle, l’afflux de migrants et le changement d’utilisation des terres ont gravement affecté un nombre important de ces communautés, en les déplaçant de leurs foyers ; ce qui les éloignent de leurs modes de vie traditionnels et de leurs relations avec la terre. La création d’aires protégées a provoqué des conflits car les peuples autochtones et les communautés locales ont vu leurs droits d’utilisation de la forêt devenir de plus en plus restreints dans des zones qui leur appartenaient auparavant. Ces problèmes étaient exacerbés par le fait qu’ils n’étaient pas impliqués dans les décisions qui les concernaient directement. Des systèmes d’aide au développement pour les populations locales favorisant les mesures de conservation ont été mis en place, bien que les droits autochtones soient toujours violés et non reconnus.

Objectif du projet

  1.  Protéger et soutenir les droits des peuples autochtones,
  2. Reconnaître, promouvoir et respecter les droits des communautés locales et peuples autochtones riveraines d’une Aire Protégée;
  3. Créer un climat de paix et de confiance entre les Communautés locales et peuples autochtones et les gestionnaires des Aires Protégées
  4. Prévenir les violations des droits de l’homme, et,
  5. Protéger les écosystèmes qui prospèrent et restent cruciaux pour ces régions et leurs habitants
Le projet Bengo a été conçu à la suite des informations contenues dans un rapport publié par une Institution internationale, fin 2018 faisant état des violations présumées des droits de l’homme et d’abus par des personnes commises à la surveillance des Aires Protégées . Le mécontentement des peuples autochtones et des communautés locales face à leur situation sociale et leur bannissement des parcs a conduit à sa conceptualisation, car ces zones étaient autrefois utilisées pour soutenir leurs moyens de subsistance et la sécurité. Le projet est centré sur l’idée de conservation inclusive, selon laquelle ce n’est pas seulement la nature qui est protégée, mais aussi la culture. Avec le soutien et les conseils des peuples autochtones et des communautés locales dotés des connaissances ancestrales sur la  terre et les écosystèmes. Le projet cherche à développer une nouvelle façon de penser la conservation. En fin de compte, travailler à protéger les précieux écosystèmes de la région, tout en maintenant une relation respectueuse, productive et fructueuse avec les personnes qui y vivent. Le projet est centré sur l’idée de conservation inclusive, selon laquelle ce n’est pas seulement la nature qui est protégée, mais aussi la culture. Avec le soutien et les conseils des peuples autochtones et des communautés locales dotés des connaissances ancestrales sur la  terre et les écosystèmes. Le projet cherche à développer une nouvelle façon de penser la conservation. En fin de compte, travailler à protéger les précieux écosystèmes de la région, tout en maintenant une relation respectueuse, productive et fructueuse avec les personnes qui y vivent.

Le projet Bengo a identifié quatre menaces majeures pour les droits des autochtones :
    1. Il existe une législation nationale limitée pour les droits des peuples autochtones et des communautés locales  et une application inadéquate là où ces droits existent. Ce problème sera résolu par le plaidoyer politique et la promotion ciblée des droits des peuples autochtones, tant au niveau local que national. Les décideurs politiques seront sensibilisés à la situation des droits humains des peuples autochtones et des communautés locales de Lobéké, Salonga et Dzanga-Sangha. Leurs gouvernements nationaux respectifs seront soutenus dans la recherche de solutions concrètes et à long terme pour intégrer efficacement les droits autochtones dans les cadres juridiques, les stratégies et les lois relatives à la conservation de la biodiversité. Il y aura également une campagne d’information pour informer le grand public sur le programme.
    2. Il n’existe pas de systèmes appropriés pour traiter les violations des droits de l’homme. Le projet vise à donner aux peuples autochtones la capacité de revendiquer leurs droits. Le WWF s’efforce d’établir des mécanismes de réclamation locaux indépendants qui sont gérés par des tiers pour garantir l’indépendance vis-à- vis des autorités et des employés du parc. Ainsi, les plaintes peuvent être traitées en temps opportun et faire l’objet d’une surveillance appropriée. À la fin du programme, un cadre de sauvegardes environnementales et sociales aligné sur les mécanismes de réclamation sera pleinement opérationnel dans le parc national de la  Salonga, et les mécanismes existants à Lobéké. Le parc national et les aires protégées de Dzanga-Sangha auront été considérablement améliorés, avec une plus grande attention portée à la sensibilité au genre et à l’efficacité des suivis de cas.
    3. Les organisations de la société civile ont une capacité insuffisante pour soutenir les droits des peuples autochtones et des communautés locales et mettre en œuvre des mécanismes de réclamation indépendants. Ils ont un besoin urgent d’aide pour :
      • Rédaction de demande de financement et de subvention
      • Formation en gestion de projet
      • Mise à jour de la formation sur les droits de l’homme
      • Plaidoyer au niveau national
      • Gestion des mécanismes de réclamation et traitement des plaintes
      Le projet aidera à résoudre ces problèmes en améliorant les capacités organisationnelles des organisations locales de la société civile. Cela leur permettra de gérer les mécanismes de réclamation de manière efficace et indépendante en utilisant leur propre expérience au niveau du site, contribuant ainsi au travail de plaidoyer politique au niveau national.
    4. Il y a un manque de coordination régionale et d’échange de connaissances entre les organisations de la société civile (OSC) qui mettent en œuvre des mécanismes de réclamation et promeuvent les droits des autochtones.La coordination régionale entre les OSC sur le terrain et les organismes nationaux et internationaux est essentielle pour garantir que toute législation ou réglementation renforçant les droits des autochtones tient compte de la réalité de la situation dans les communautés et les zones concernées.Dans le bassin du Congo, un cadre régional et piloté par les IPLC fournira des définitions et des lignes directrices pour la gestion participative des aires protégées » qui serviront à développer et à améliorer les futurs projets de conservation dans la région. Il n’y a actuellement aucun échange entre les mécanismes de gestion des plaintes des OSC autour des aires protégées, en raison d’un mélange de manque d’intérêt politique des responsables gouvernementaux pour les défis logistiques causés par l’éloignement des zones et d’un manque d’infrastructures de communication. Un échange de connaissances facilité entre les trois domaines du projet aidera à maximiser les avantages pour les IPLC respectifs et encouragera l’apprentissage entre pairs. Les fruits de ces échanges seront compilés dans un « guide du praticien » qui aidera les gestionnaires de mécanismes de réclamation ailleurs, notamment dans les AP du Bassin du Congo, à apprendre et à concevoir leurs mécanismes selon les bonnes pratiques.Pour assurer un développement organisationnel solide et une mise à l’échelle des solutions, il est important d’adapter les besoins de formation aux besoins spécifiques de chaque OSC. Ainsi, pour appuyer la formation administrative, informatique et financière, des consultants individuels seront recrutés pour accompagner les OSC. Cependant, une attention sera également portée au potentiel de synergies entre les OSC sous forme d’apprentissage entre pairs ou en commun qui sera encouragé au cours du projet. De précieuses synergies peuvent par exemple être créées en ce qui concerne les stratégies de plaidoyer et de sensibilisation, la gestion et le suivi des données sur les plaintes et le suivi des plaintes.IPACC / REPALEAC dirigera un processus communautaire pour élaborer des lignes directrices qui fournissent des principes pour le protocole d’accord, les obligations sociales et juridiques envers les communautés, et des lignes directrices pour l’implication et la participation des autochtones à la gouvernance et à la gestion des aires protégées en Afrique centrale. Cette initiative déterminera comment impliquer les peuples autochtones dans l’élaboration préalable des plans de gestion des aires protégées afin qu’ils puissent bénéficier du partage des revenus, de l’amélioration des moyens de subsistance et du bien-être, tout en garantissant une contribution à la gestion durable des aires protégées à travers leur connaissances traditionnelles. En outre, des lignes directrices pour les gestionnaires d’aires protégées ou d’autres organisations sur la meilleure façon de mettre en place et de gérer un mécanisme de réclamation dans les zones ciblées par des mesures de conservation seront élaborées.